samedi 18 janvier 2014

La vie après l'amour


 

Ce matin, je cherchais des citations pour les présenter à mes élèves. Celle-ci m’a particulièrement interpellée :

"Qui craint de souffrir, souffre déjà de ce qu'il craint."

Montaigne

J’ai beau être une fonceuse dans la vie, il n’y a rien qui ne m’effraie plus que de  « tomber en amour ». Ce n’est pas pour rien qu’on dit « tomber en amour »… Même que moi, j’dirais « s’pitcher en amour » parce que c’est carrément comme se pitcher en bas d’une falaise en espérant qu’il y ait quelqu’un pour nous rattraper.

Moi, l’Amoureuse de l’Amour (avec des grands A), j’ai changé de camp. Difficile à croire n’est-ce pas? J’ai apprivoisé cette solitude et j’ai décidé de faire équipe avec moi-même. Mais non, c’est surtout parce que j’ai la trouille.  Je fais partie de « celles qui flippent de s'engager parce qu'elles sont trop émotives, pour elles c'est trop risqué de s'accrocher à la locomotive » que décrit Grand Corps Malade dans sa chanson Les voyages en train. Parfois, j’aimerais, au contraire, être de ces gens qui tombent facilement en amour. J’envie cette facilité à aimer (lorsqu’il ne s’agit pas de simple dépendance affective, précisons-le).  J’aimerais tant retrouver cette innocence perdue, cette foi en l’amour éternel. Pourtant, je sais bien que cet amour existe, car je le vois autour de moi. Cependant, j’ai l’impression de ne pas y avoir droit. Ce n’est pas que je ne crois pas le mériter, j’ai juste le sentiment qu’il est possible qu’il n’existe aucun homme avec qui je pourrais réellement être heureuse. Ah pis… Oubliez donc ça! Ça c’est ce que je me dis pour essayer de me convaincre de ne plus JAMAIS me laisser aller en amour. Je me dis que je ne suis pas faite pour la vie à deux pis bla bla bla… Franchement! Se déclarer vaincue à 26 ans, faut le faire!

En réalité, j’ai seulement eu très mal et je ne veux plus que ça arrive parce que si ça arrivait à nouveau, je ne sais pas comment je passerais à travers. J’ai travaillé si fort sur moi-même pour retrouver, ou plutôt pour trouver cet équilibre émotionnel qui facilite tellement ma vie. J’ai peur de gâcher ce beau travail en laissant le droit à quelqu’un de me voir à l’état pur, dans toute ma vulnérabilité de fille amoureuse, et d’accéder à mon cœur que j’ai si bien barricadé.

Mais il y a un temps pour chaque chose. Il y a un temps pour pleurer, un temps pour se rebeller, un temps pour se redécouvrir, un temps pour la solitude et un temps pour l’amour.

 Parce que l’amour, c’est beau. L’amour, c’est ce qui fait l’humanité. Une vie sans amour, ça ne vaut pas grand-chose. Mais l’amour peut prendre plusieurs formes et en attendant  de trouver mon « geek-sexy-tatoué-grand-costaud-drôle-intelligent-cultivé-portant-des-grosses-lunettes-noires-faisant-l’amour-comme-un-dieu-grecque » ou de rencontrer Christian Grey en personne, je vais aimer du mieux que je peux tous ces gens autour de moi qui font de ma vie ce qu’elle est. Et un jour, je découvrirai que non seulement il y a une vie après l’amour, mais il y aussi l’amour après l’amour…
 

jeudi 19 décembre 2013

Petite leçon de vie

Ce matin, je me suis réveillée en retard. Les heures de sommeil perdues quelque part dans la fin de session commencent à se faire ressentir. Un peu marabou, je me suis dépêchée à aller porter Zack à la garderie. J’ai donc décidé d’emprunter un petit raccourci légèrement enneigé, question de sauver quelques minutes. Même fraîchement ciré, mon traîneau ne me facilitait pas la vie… Je chialais intérieurement jusqu’à ce que la vie me sacre une claque en pleine figure! Un monsieur âgé pelletait le trottoir… en chaise roulante! Et me voilà habitée par un sentiment de culpabilité. Comme si ce n’était pas suffisant, l’homme à la barbe grise m’a regardée avec un magnifique sourire. Plus question de me plaindre! J’ai rapidement fait l’inventaire de tous mes acquis et de toutes mes possibilités dans ma tête. J’ai regardé mon fils, si heureux de se promener dans son mini « traîneau du Père-Noël » et de contempler les flocons qui tombaient sur son petit nez. Finalement, il n’y avait que moi qui n’appréciais pas le moment juste parce que je m’étais levée du pied gauche… Mais, au moins, je les ai mes deux pieds moi! Alors en revenant chez moi, j’ai remercié la vie pour tout ce qu’elle m’a donné jusqu’ici, et pour tout ce qu’elle me réserve pour l’avenir. Maintenant, je savoure mon café en écoutant l’album d’Ingrid St-Pierre avec un sourire béat… juste parce qu’elle est belle la vie!

mardi 19 novembre 2013

Le bonheur n'est pas une destination, mais un voyage...


"Ça ne doit pas être facile ce que tu vis", "Mon dieu que je te trouve forte!", "Je te trouve tellement courageuse et bonne d'accepter ton enfant tel qu'il est", "Pauvre toi", "Pauvre coco", "Je ne sais pas comment tu fais"...
Voilà le genre de commentaires que je reçois lorsque qu'on évoque le fait que je sois maman d'un enfant différent. Mais savez-vous quoi? Ce n’est pas si terrible que ça, ma réalité. Certes, ce n'était pas le plan de match au départ, mais, heureusement, j'apprécie tout particulièrement les surprises. D’accord, il y a des surprises qui font un peu plus plaisir, mais avoir un enfant spécial, ce n’est pas un drame.

 
Un drame, c’est quand tes enfants se font assassiner par leur propre père. Ce qui vit Isabelle Gaston, ça, c’est un drame. Mais encore là, quand on l’écoute parler lors des entrevues, on peut comprendre à quel point ce qui lui est arrivé l’a rendue humaine. Pour cette femme, la vie a basculé du jour au lendemain. Elle a perdu la chose la plus chère aux yeux d’une maman: ses enfants. Malgré tout, je suis convaincue qu’elle utilisera ce triste épisode de sa vie pour faire le bien autour d’elle. C’est déjà ce qu’elle fait d’ailleurs. Évidemment, on n’a pas besoin de vivre un tel drame pour devenir empathique et plus humaniste. Cependant, j’imagine qu’une rencontre avec une Isabelle Gaston, ça remet les choses en perspective!
 
 
Tout ça pour dire que non, ma situation n’est ni idéale ni facile, mais elle m’amène à me surpasser chaque jour de ma vie et à devenir une version améliorée de moi-même, une version HD quoi!
 
 
Avoir un enfant différent, ce n’est pas la fin du monde, en fait, ce n’est que le début d’un long voyage. Comme j’ai lu quelque part, apprendre que ton enfant a un handicap et n’est pas comme les autres, c’est comme avoir prévu un très long voyage en Italie des mois d’avance pour finalement te retrouver en Islande. Tu avais suivi des cours d’italien, tu avais planifié ton itinéraire, les endroits que tu avais envie de visiter, tout ça en détails. Tu embarques dans l’avion en étant convaincu de l’endroit où tu atterriras, mais quand tu regardes autour de toi lorsque tu débarques de l’avion, tu comprends assez rapidement que tu n’es pas tout-à-fait où tu devrais être ! Les cours d’italien ne te serviront à rien ici. Tu ignores tout du mode de vie de ces gens, mais ce que tu ignores encore plus, c’est que tu viens d’atterrir à un endroit magnifique où tu y feras les plus merveilleuses découvertes au monde…

 
 
 
Parce qu’un enfant comme Zack, ça simplifie la vie pas mal plus que ça peut la compliquer. Pourquoi? Parce que ça aide à relativiser les choses. Mes rides, mes kilos en trop, ce que les gens peuvent dire de moi, l’argent que je n’ai pas… Ce sont des choses auxquelles j’apporte TELLEMENT moins d’importance aujourd’hui.
 
Ce qui compte maintenant, c’est d’obtenir mon diplôme, pas d’avoir les meilleurs notes, juste d’avoir ce bout de papier qui me permettra d’exercer un métier que j’aime et qui améliorera notre qualité de vie. Ce qui compte, c'est que je devienne la femme que j'ai toujours voulu être, que je sois un modèle pour mon fils. Ce qui compte, c'est qu'il grandisse dans un environnement sain qui lui permettra d'actualiser son potentiel de façon optimale. Ce qui compte, c'est qu’il évolue à sa façon en sachant qu'il a le droit d'être différent, qu'il est aimé et accepté. Il ne se rendra peut-être pas à la même ligne d’arrivée que les autres, mais qu’il progresse, c’est ça l’important.
 
Parce que, comme un vieil adage l’exprime,
«le bonheur n’est pas une destination, mais un voyage»….
 
 
 

Pourquoi intégrer les TIC en classe?

Voici une entrevue dans laquelle Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) en éducation, est interrogé par Frédéric Laflamme,  l’animateur  de l’émission Chez nous le matin diffusée à Radio-Canada,  au sujet de l’intégration des TIC en classe suite à un reportage où on illustrait les succès d’un enseignant de 6e année du primaire qui met de l’avant l’utilisation de ces outils. En effet, dans sa classe, tous les élèves utilisent un ordinateur portable et les résultats semblent concluants. Je vous invite donc à écouter cette entrevue.
 

Selon Thierry Karsenti,

lundi 18 novembre 2013

Game of thrones


Aujourd’hui, grâce à Facebook, on est au courant de TOUT (ou de presque tout) ce que les gens font. C’est plus ou moins intéressant de savoir que nos amis viennent de finir de tondre le gazon ou de faire la vaisselle, mais, parfois, lorsque ceux-ci partagent leur appréciation d’une œuvre littéraire, d’un film ou d’une série, on peut se laisser tenter de partir à la découverte de cette œuvre, nous aussi. C’est justement par l’entremise de Facebook que j’ai découvert la plus merveilleuse de toutes les séries, c’est-à-dire Trône de fer.
 
 

« Avoir des yeux tout le tour de la tête »



Dans le cadre d’un stage au Centre d’éducation des adultes Élisabeth-Bruyère de Rouyn-Noranda, j’ai eu l’occasion de préparer et de mettre en œuvre une Situation d’Apprentissage et d’Évaluation (SAÉ) concernant les expressions idiomatiques et les proverbes.
 
 
Pour mettre les élèves en action, je leur ai demandé de trouver la signification de plusieurs expressions idiomatiques en les cherchant sur internet. Afin de me simplifier la vie, j’avais trouvé un document sur le site du CCDM que j’avais préalablement imprimé avec son corrigé. À ma plus grande surprise, une élève a rapidement déniché le corrigé et a commencé à le partager aux autres, ce qui aurait pu nuire au bon déroulement de ma SAÉ. Heureusement, j’ai su corriger le tir.
 
Sur le coup, j’étais extrêmement fâchée qu’une adulte ait agis de la sorte. Je trouvais son geste totalement immature. Elle aurait tellement pu gâcher ma SAÉ. Puis, j’ai réfléchi pour finalement en arriver à la conclusion qu’elle était plutôt brillante et que moi, j’avais sous-estimé la perspicacité de mes élèves…
 
 
Je suis une adepte des TIC en éducation, je les adore! Je suis convaincue que ces outils d’aide technologiques peuvent rendre nos SAÉ plus motivantes pour nos élèves. Cela dit, après cette expérience, j’ai pris conscience des défis qu’ils sous-tendent. Il faut être deux fois plus vigilant lorsqu’on opte pour l’utilisation des TIC en classe. On pourrait dire qu’il faut encore plus « avoir des yeux tout le tour de la tête » !