Voici une entrevue dans laquelle
Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les
technologies de l'information et de la communication (TIC) en éducation, est
interrogé par Frédéric Laflamme, l’animateur
de l’émission Chez nous le matin diffusée à Radio-Canada, au sujet de l’intégration des TIC en classe
suite à un reportage où on illustrait les succès d’un enseignant de 6e
année du primaire qui met de l’avant l’utilisation de ces outils. En effet,
dans sa classe, tous les élèves utilisent un ordinateur portable et les
résultats semblent concluants. Je vous invite donc à écouter cette entrevue.
Selon Thierry Karsenti, il existe un fossé entre l’utilisation
que font les jeunes des nouvelles technologies à la maison et de celle qu’ils
font à l’école. Comme les TIC font partie du quotidien de nos élèves, qui sont exposés
de plus en plus jeunes à des contenus interactifs, on ne peut pas les ignorer
dans nos classes. Karsenti soutient qu’il
est favorable de canaliser cet intérêt qu’ont les jeunes envers les
technologies à des fins pédagogiques. Les TIC piquent la curiosité des élèves
et contrent, par le fait même, la démotivation.
L’expert mentionne
aussi que plusieurs enquêtes menées auprès des jeunes concernant le français
confirment que la rétroaction immédiate qu’offrent les outils de correction,
comme Antidote, aide au développement des compétences en écriture de nos élèves et non l’inverse.
De plus, malgré ce qu’on pourrait croire, l’utilisation des TIC
n’éloigne pas l’enseignant de ses élèves. Bien au contraire, en acceptant d’intégrer
les nouvelles technologies dans nos classes, on montre aux élèves qu’on désire
se rapprocher d’eux en tenant compte de leurs intérêts et de ce qui les motive.
Comme je l’ai déjà mentionné dans un billet plus ancien, je
suis maman d’un enfant différent et celui-ci démontre un intérêt accru envers
les technologies. J’utilise donc ces outils comme porte d’entrée afin de
susciter son intérêt et de favoriser ses apprentissages. Ce qui peut être remis
en question, à mon avis, c’est la façon dont on choisit d’utiliser les TIC,
mais pas leur raison d’être ni leur nécessité.
J'ai bien apprécié cette entrevue. Thierry Karsenti nous fait remarquer que pour ces élèves en difficulté, l'enseignant essaie d'utiliser leur engouement pour les TIC et de "canaliser cette énergie" vers des activités scolaires.
RépondreEffacerJe crois que ce devrait être le défi principal et la motivation des enseignants à insérer les TIC à leurs pratiques.