L’apport des outils d’aide technologiques en adaptation scolaire

De nos jours, on constate un accroissement des troubles d’apprentissages chez les jeunes en âge de fréquenter les milieux scolaires. Avant, on isolait ces élèves dans des classes spécialisées alors qu’aujourd’hui, on privilégie davantage leur intégration dans les classes régulières. Évidemment, cette intégration alourdie la tâches des enseignants. Pour faciliter le travail des différents acteurs du milieu scolaire et surtout pour mieux accompagner les élèves dans leur cheminent, .de nombreux outils d’aide technologiques sont disponibles. Afin de vous éclairer sur les troubles d’apprentissages et sur l’apport de ces outils en contexte scolaire, je tenterai de faire ressortir les points les plus importants du Dossier spécial de l’École branchée traitant de ce sujet.

En premier lieu, essayons de mieux comprendre ce qu’on entend par trouble d’apprentissage. Selon Martine Rioux du Service National du RÉCIT en adaptation scolaire, il est important de différencier le trouble d’apprentissage de la difficulté d’apprentissage. En effet, la différence est grande entre les deux. Les difficultés d’apprentissages sont réversibles et souvent passagères. De plus, elles sont habituellement causées par des facteurs externes. Par exemple, on peut vivre des difficultés d’apprentissage à la suite du divorce de nos parents ou de la mort d’un proche. C’est bien souvent la capacité d’attention qui est touchée. Quant aux troubles d’apprentissages, les causes sont de nature biologique. On parle donc de facteurs internes, peu réversibles. Les personnes qui souffrent de ces troubles, soit 10% de la population, pourront apprendre à mieux les gérer, mais devront vivre avec cela toute leur vie. Il faut aussi retenir que ces personnes ne sont pas moins intelligentes, c’est plutôt la façon dont leur cerveau traite les informations qui est différente. Grâce à leurs multiples fonctions, les outils d’aide technologiques peuvent donc devenir un moyen de soutenir et de motiver les élèves qui en ont besoin.

En deuxième lieu, tentons de cerner quelques-unes des différentes fonctions des outils d’aide technologiques et en quoi elles peuvent devenir un moyen de compenser pour les difficultés que rencontrent les élèves ayant un trouble d’apprentissage. Tout d’abord, il y a la synthèse vocale. Un des logiciels qui offre cette fonction est Word Q. En stage 1, j’ai eu  la chance d’observer un élève qui l’utilisait. L’élève écrivait son texte et, ensuite, une voix robotisée le lisait. L’apprenant pouvait donc réaliser que l’orthographe de certains mots n’était pas la bonne puisque la voix ne prononçait pas le mot souhaité. Une autre fonction, plus connue et plus utilisée à l’école, est le correcteur orthographique, comme Antidote, qui, comme son nom l’indique, corrige automatiquement les fautes des élèves. Encore une fois, j’ai pu observer son utilité en contexte scolaire chez des élèves en difficulté. Bien que cet outil ne soit pas magique et ne puisse être utile que dans la mesure où l’élève exerce un jugement critique face aux suggestions que le correcteur lui fait, il n’en reste pas moins qu’on obtient des résultats notables et souvent plus rapidement qu’espéré. La dernière fonction sur laquelle j’ai décidé de m’attardée est celle de l’idéateur ou l’organisateur d’idées. Il s’agit d’un logiciel qui permet de schématiser nos idées. On peut l’utiliser pour établir un plan de rédaction, pour synthétiser un chapitre d’un livre ou tout autre tâche qui demande qu’on décortique et analyse des concepts. J’ai moi-même découvert ce type de logiciels il y a peu de temps. Maintenant, je l’utilise presque dans chacun de mes cours universitaires, et je suis loin d’être une élève en difficulté. Cela me fait économiser beaucoup de temps et d’énergie et permet aux autres d’avoir accès à ce qui se passe dans mon cerveau, à comprendre de quelle façon celui-ci traite les informations. Très intéressant quand on repense au fait que la grande différence entre nous et les gens ayant un trouble d’apprentissage réside principalement dans la façon de traiter les données.

À la lumière des propos qui précèdent et de ma propre expérience en milieu scolaire, je pense que les outils d’aide technologiques sont plus que bénéfiques pour nous et nos élèves qui souffrent d’un trouble d’apprentissage. Cependant, il est important de prendre conscience des limites de ces outils qui ne sont rien sans l’accompagnement de personnes-ressources. Pour pouvoir utiliser ces nouvelles technologies de façon optimale, il faut bien les connaître et savoir de quelles façons et à quel moment y recourir. Étant maman d’un de ces enfants qui aura besoin de mesures particulières à l’école, je ne peux que m’intéresser davantage à ces nouvelles ressources. D’ailleurs, mon petit Zack démontre déjà un intérêt accru pour tout ce qui commence par I (Ipad, Iphone, Ipod). À 2 ans, alors que je doutais de sa compréhension orale pour des questions telles que : Où est l’oiseau?, il m’a montré qu’il comprenait beaucoup plus que je ne le croyais! Alors, vous comprendrez que ma position est favorable quant aux outils d’aide technologiques!

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